Joëlle Dautricourt

"INTENTIONS"

EXPOSITION INSTALLATION DANS LE CAFÉ
Mots, encres, papiers collés
Préparation à l'accueil pour tables et murs
au "BARCAROSSE"
Café littéraire de femmes
58 rue de la Roquette 75011 Paris France
du 22 avril au 24 mai 1980
EXHIBITION INSTALLATION AT THE CAFÉ
Words, inks, collages
Welcome preparation on tables and walls
at "BARCAROSSE"
Women's literary café
58 rue de la Roquette 75011 Paris France
from 22 april to 24 may 1980

Photos © Joëlle Dautricourt. Tous droits réservés.

Concept de l'exposition

L'exposition de café est conçue comme une intervention dans l'espace et dans la fonction du café autour des thèmes de l'accueil et de l'intention. Elle comprend:
- la présentation d'une recherche graphique et plastique: accrochage mural de dessins-écriture et de livres-collages.
- la réalisation d'un travail spécifique sur la surface des tables considérées comme lieu de communication: graphismes et jeux de signes sont autant de propositions de rencontres.

Joëlle Dautricourt, Paris, avril 1980.



Exhibition Concept

The exhibition at the café is conceived as an intervention in the space and the function of the cafe around themes as welcome and intention.
It includes:
- the presentation of a graphic and plastic research: wall viewing of drawings-writing and books-collages.
- the realization of a specific work on tables surface area considered as communication place: handwritings and signs games are as much as meetings proposals.

Joelle Dautricourt, Paris, april 1980.


Institut Émilie du Châtelet

1970-2010 : QUARANTE ANS DE PRATIQUES
FÉMINISTES EN ÎLE-DE-FRANCE

Paris, 5 juin 2010, 9h00-17h45
Auditorium de la Grande Galerie de l'évolution, 36 rue Geoffroy Saint Hilaire
Jardin des Plantes, M° Austerlitz, Monge, Censier ou Jussieu
Colloque organisé par Françoise Flamant, Éliane Viennot, Joëlle Wiels, Anne Zelensky

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(Extraits du dossier de présentation, page 8):

Éliane Viennot : librairie Carabosses (1978-1985)

"... J'ai alors créé la librairie Carabosses, avec une douzaine de femmes. Une partie était d'anciennes camarades de Révo! Les autres, je ne connaissais pas: l'une ou l'autre les avait attirées dans l'aventure. Nous avons fondé une SARL, avec le minimum de capital requis, 20.000 FF, que quatre d'entre nous avaient réussi à rassembler, à parts égales. J'étais par ailleurs propriétaire d'un local, 11 rue Jean-Pierre Timbaud, que j'ai prêté gratuitement. Mais nous n'avions aucun fonds, et aucune expérience du métier de libraire, à l'exception d'une seule d'entre nous. Pour acheter nos premiers livres, nous avons vendu des bons d'achat à tous nos amis et amies - qui heureusement ne sont pas tous venus réclamer leur dû! Nous avons aussi fabriqué un petit livret de chansons, que nous avons vendu autour de nous, notamment dans les manifs du 8 mars et du 1er mai. La librairie a ouvert en mai 78. Nous étions toutes bénévoles. Deux par deux, généralement, nous nous succédions à la librairie, pour qu'elle demeure ouverte tous les jours, de 12 à 20 heures. Tous les lundis en fin d'après-midi - jour de fermeture hebdomadaire, avec le dimanche -, nous nous réunissions pour décider du choix des livres, nous répartir les plages horaires, et résoudre tous problèmes qui pouvaient se poser, qu'ils relèvent de l'organisation interne du groupe ou de sollicitations extérieures. Nous participions en effet à des rencontres féministes, ou nous allions expliquer notre activité dans des entreprises. À côté de cette gestion commune, chacune se chargeait des relations avec un éditeur, et une équipe était responsable de la comptabilité - toute faite à la main, à cette époque: l'ordinateur personnel n'existait pas!
En 1979, certaines d'entre nous ont eu envie de faire plus: inviter des autrices, organiser des débats, des expositions, faire un café de femmes... Il fallait plus d'argent. Cela a exigé beaucoup de discussions. C'est alors que nous avons pris l'habitude de faire de temps en temps des "week end" à la campagne, chez les parents de l'une ou de l'autre, parce que les réunions hebdomadaires ne suffisaient pas et qu'il y avait des tensions, liées à des niveaux d'investissement très différents. Toutes celles qui voulaient continuer ont marqué leur adhésion au nouveau projet par un apport d'argent de 5000 FF, qui a rétabli l'équilibre entre nous, et les autres sont parties. Nous avons déménagé au 58 rue de la Roquette (le quartier était encore très populaire), et ouvert, juste à côté de la librairie, le "café littéraire" Barcarosse, institué en Association loi 1901. L'adhésion était symbolique (5 FF) mais elle permettait de réserver l'entrée aux femmes. Ces lieux sont devenus un point de ralliement des féministes étrangères à Paris, car nous avions beaucoup d'informations sur les activités des autres groupes. Nous étions aussi un lieu d'information pour les femmes en détresse : nous avions des adresses pour les problèmes de contraception, d'avortement, de violence, de divorce... Du coup, en 1982, nous avons édité un "Petit guide féministe de France et d'ailleurs", rempli d'adresses de groupes, de références de livres et de films, et aussi de photos de nos lieux et de dessins d'une artiste qui avait exposé chez nous (Joëlle Dautricourt)..."

Traces:
- Livret Elles chantent (1978)
- Petit Guide Féministe de France et d'ailleurs (1982)
- Prises de vues réalisées par La Griffonne (1983?)
- Reportage réalisé par Antenne 2 diffusé le 8 mars 1982
- Site web de Joëlle Dautricourt, archives de son exposition au café Barcarosse en 1980
- Article de la "Gueule ouverte" (à propos de l'exposition ci-dessus)


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